
06 Oct Que faire des déchets de polystyrène ?
Une modification du règlement sur les déchets suscite des réactions et des débats passionnés en Allemagne.
La raison : plusieurs usines d’incinération des déchets n’acceptent plus le polystyrène.
Conséquence : les prix ont grimpé en flèche.
Les maîtres d’ouvrage sont désormais menacés par un choc des prix pour l’incinération des déchets de polystyrène. Jusqu’au vendredi 30 septembre 2016, nos voisins du nord pouvaient incinérer le vieux polystyrène, comme les panneaux d’isolation en polystyrène, avec d’autres déchets dans les usines d’incinération des ordures ménagères.
Mais maintenant, ce n’est plus possible.
La modification du règlement sur les déchets a des conséquences dramatiques : les isolants en polystyrène, qui contiennent beaucoup de retardateur de flamme HBCD, sont désormais considérés comme des « déchets dangereux ».
Désormais, les déchets de polystyrène doivent être collectés et incinérés séparément.
La mise en décharge ou l’exportation est également interdite.
Jusqu’à fin septembre, les usines d’incinération des ordures ménagères brûlaient les anciens panneaux d’isolation avec d’autres déchets.
Désormais, ils doivent les incinérer séparément.
Pour cela, il faut un permis spécial que les installations ont beaucoup de mal à obtenir.
Les entreprises de construction et les maîtres d’ouvrage se trouvent dans une situation exceptionnelle, car tant qu’une solution n’est pas trouvée, les isolants en polystyrène ne peuvent pas être traités ni démontés.
La pénurie d’incinérateurs a fait grimper les prix.
L’incinération du polystyrène trié peut coûter jusqu’à 7000 euros par tonne de polystyrène.
En comparaison, l’incinération de véritables déchets spéciaux est nettement moins chère, à savoir 2’000 euros par tonne.
Le propriétaire de HAGA, Thomas Bühler, a été surpris par cette nouvelle et recommande à tous les constructeurs d’utiliser des panneaux isolants en matériaux naturels : « Les personnes intéressées trouveront dans notre gamme des panneaux isolants naturels. Ceux-ci sont par exemple fabriqués à partir de liège, de fibres de bois, de lin, de mousse minérale ou de papier recyclé. Ils sont absolument inoffensifs pour la nature et ne sont pas soumis à l’interdiction qui est en vigueur en Allemagne depuis le 1er octobre 2016 ».
Vous trouverez l’article original ici: Source: FAZ du 01 octobre 2016